Inventaire
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BRUNO Alessandra



Unités

Sasha - Laboratoire architecture et sciences humaines

A travers ses axes de recherche, Sasha entend se donner les moyens d'appréhender ses objets d'étude au moyen d'outils, de concepts et de méthodes issus des sciences humaines. Mais Sasha s'ouvre aussi à des travaux qui interrogent ces emprunts en les situant dans un contexte historique et épistémologique et en analysant les effets sur les questionnements architecturaux, urbanistiques ou encore sur l'aménagement de l'espace bâti et du territoire. Inversement Sasha, veut aussi faire connaître les démarches méthodologiques, conceptuelles et épistémologiques innovantes de l'architecture, expérimenter et analyser leur potentiel heuristique pour les sciences humaines et présenter les résultats intéressants issus de ce « bricolage » trans- voire inter-disciplinaire. Parce que l'architecture et l'urbanisme jouent un rôle central dans la configuration de l'être-ensemble, Sasha veut également être un lieu où se discute la question de l'engagement des acteurs de ces disciplines dans leurs pratiques de recherche, d'enseignement ou d'aménagement de l'espace.Refusant les positions de surplomb prêtant aux chercheurs des compétences qui se trouvent déniées aux personnes dites ordinaires, Sasha entend donner aux méthodologies descriptives, participatives ou collaboratives une place de choix, en s'ouvrant très largement à celles qui, comme la vidéo, la photographie, le cinéma, le dessin' investiguent d'autres médiums que l'entretien, l'observation ou la discussion. Pour les mêmes raisons, Sasha se montre très intéressé par les pratiques participatives et co-constructives dans les disciplines de l'espace. 

Ses axes de recherche sont :
-  Espaces métropolitains, mobilisations citoyennes et politiques publiques
 - Usages, appropriations de l’espace, de l’architecture et de l’urbanisme 
 - Normativités des pratiques architecturales

hortence - centre de recherche en histoire, théorie et critique de l'architecture

hortence est le laboratoire de recherche en histoire, théorie et critique d’architecture de la Faculté d’Architecture La Cambre Horta de l’ULB. Fondé en 2008, hortence compte actuellement une vingtaine de membres. La personnalité d’hortence est caractérisée par le regroupement d’enseignant.e.s – chercheurs, de doctorant.e.s et d’architectes praticien.ne.s investi.e.s dans des recherches de natures diverses engageant l’histoire et la théorie de l’architecture moderne et contemporaine.

A ce titre, hortence rassemble différents pôles de compétences, notamment en matière
‣ de patrimoine de l’architecture du XXe siècle en Belgique ;
‣ d’étude des médiations en architecture ;
‣ d’histoire de la théorie et de la critique d’architecture ;
‣ de la pédagogie en architecture ;
‣ recherche par et sur les pratiques architecturales ;
‣ d’architecture et genre.

hortence se donne également comme objectif la valorisation, la diffusion et la mise en débat des connaissances constituées en son sein, par l’organisation de journées d’étude, de conférences, d’expositions ainsi que par l’édition des recherches du laboratoire. Ces activités de recherche et de service à la collectivité font par ailleurs écho aux enseignements de ses membres, orientés histoire, théorie et critique ; e.a. le séminaire de méthodologie de la recherche « théorie et composition », les ateliers du projet HTC et Outils de Conception, les modules d’options HTC, Restauration et patrimoine DOCOMOMO et Archives.

Projets

Enseigner l’architecture, entre le dire et le faire

Depuis une trentaine d’années, le monde architectural est témoin d’une multiplication et
diversification des pratiques professionnelles (Tapie, 1999) ainsi que d’un élargissement de leur
domaine d’intervention. Ce phénomène se concrétise à travers le recours à des outils et
dispositifs innovants, remettant en question la distinction entre conception et construction ainsi
que la distance entre les corps de métiers contribuant à l’acte de bâtir (Ringon, 1997).
Cette recherche démarre de l’hypothèse que ces phénomènes investissent les pratiques
professionnelles ainsi que celles pédagogiques. Au sein des écoles d’architecture, des
pratiques pédagogiques innovantes sont mis en place et contribuent à une actualisation de la
pédagogie (Moreau, 2014). Le recours au faire, compris comme des pratiques au croisement
entre conception et construction, est intégré aux programmes académiques, des collaborations
multidisciplinaires se dessinent et des nouvelles expériences pédagogiques en découlent. Pour
aborder la question de recherche, ce projet fera recours à deux moments de recherche divers,
mais complémentaires.La première phase de recherche visera à retracer l’histoire de ces phénomènes et de leur
impact sur l’enseignement. Une étude approfondie des pratiques pédagogiques abordera leur
histoire mettant l’accent sur leurs divers composants: 1) les lieux et les spatialités investis par
le « faire » ; 2) le réseau d’acteurs impliqué ; 3) les outils et les dispositifs techniques ; 4)
les formes d’encadrement ; 5) les motivations sociales et politiques. 
La deuxième phase s’appuiera sur l’interaction directe avec les porteurs et les participants des
pratiques pédagogiques du faire.

Normativité des pratiques architecturales

L’image de l’architecte au carrefour des arts, des sciences et des techniques semble coller à la peau de la profession depuis sa naissance. Si la plupart des architectes combinent effectivement des aspects créatifs et des enjeux techniques dans leur travail, il serait réducteur de les cantonner à ces deux aspects. De fait, les architectes doivent aussi composer avec des contraintes économiques, des impératifs réglementaires, des partenaires de plus en plus nombreux, des enjeux sociaux (et tout particulièrement la montée des enjeux environnementaux), des positionnements éthiques et déontologiques voire mêmes des projets politiques (les leurs ou ceux de leurs commanditaires)…

L’axe 3 du laboratoire Sasha s’intéresse à la façon dont ces enjeux cohabitent au sein des pratiques architecturales. Il étudie la façon dont les praticiens combinent, agencent et surmontent les immanquables frictions qui ne manquent pas de survenir.

Plus largement, cet axe s’intéresse aussi à la diversification des pratiques architecturales. Au-delà de la figure relativement conventionnelle du praticien libéral, d’autres parcours, d’autres pratiques, d’autres trajectoires constituent autant de voies professionnelles empruntées par les praticiens – les pratiques culturelles (au sens large), la recherche académique, la promotion immobilières, l’entrepreneuriat, l’enseignement voire même les conversions radicales et inattendues, pour ne citer que quelques-unes de ces voies. À la croisée de différentes méthodes (observations, entretiens, représentations) et de différents champs de recherche (sociologie des professions, sociologie du travail, sociologie des techniques, socio-histoire…), cet axe regroupe des travaux, à la fois de chercheurs et d’étudiants, qui portent sur les reconfigurations de la profession architecturale. L’option Architecture et Sciences Humaines attachée au laboratoire Sasha en a fait sa thématique de recherche depuis 2014.