Inventaire
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BERGILEZ Jean-Didier



Unités

hortence - centre de recherche en histoire, théorie et critique de l'architecture

Responsable d'Unité : Oui

hortence est le laboratoire de recherche en histoire, théorie et critique d’architecture de la Faculté d’Architecture La Cambre Horta de l’ULB. Fondé en 2008, hortence compte actuellement une vingtaine de membres. La personnalité d’hortence est caractérisée par le regroupement d’enseignant.e.s – chercheurs, de doctorant.e.s et d’architectes praticien.ne.s investi.e.s dans des recherches de natures diverses engageant l’histoire et la théorie de l’architecture moderne et contemporaine.

A ce titre, hortence rassemble différents pôles de compétences, notamment en matière
‣ de patrimoine de l’architecture du XXe siècle en Belgique ;
‣ d’étude des médiations en architecture ;
‣ d’histoire de la théorie et de la critique d’architecture ;
‣ de la pédagogie en architecture ;
‣ recherche par et sur les pratiques architecturales ;
‣ d’architecture et genre.

hortence se donne également comme objectif la valorisation, la diffusion et la mise en débat des connaissances constituées en son sein, par l’organisation de journées d’étude, de conférences, d’expositions ainsi que par l’édition des recherches du laboratoire. Ces activités de recherche et de service à la collectivité font par ailleurs écho aux enseignements de ses membres, orientés histoire, théorie et critique ; e.a. le séminaire de méthodologie de la recherche « théorie et composition », les ateliers du projet HTC et Outils de Conception, les modules d’options HTC, Restauration et patrimoine DOCOMOMO et Archives.

Projets

Dispositifs spatiaux pour sexualités parias. Cartographie d'une planète libertine

En matière de recherches associant gender studies et architecture, rares sont celles qui ont intégré dans leurs préoccupations les évolutions les plus récentes de la pensée queer et la distance critique que celle-ci oppose à l'égard des normes qui régulent le conformisme social et culturel. Plus spécifiquement - et plus largement à la fois -, la question des rapports entre les sexualités comme constructions socio-culturelles et les enjeux spatiaux que celles-ci soulèvent ont souvent été mis de côté, comme si l'étude des un(e)s n'engageait pas les autres, ou trop peu pour être envisagé(e)s valablement. Si certains travaux de Paul Beatriz Preciado pourraient être considérés, à de multiples égards, comme exemplaires d'une ouverture pour l'« architecture » à ces (re)positionnements politiques et épistémologiques, force est de reconnaître parallèlement que les pistes offertes par la pornotopie (P. B. Preciado 2004, 2011) n'ont pas encore été exploitées, et que l'exhorte de Preciado pour une prise en considération de l'espace comme dispositif de potentielle pratique de désobéissance biopolitique (P. B. Preciado 2012) n'a pas encore été suffisamment entendue. La présente recherche entend envisager cette pornotopie comme prétexte heuristique capable de renouveler notre regard sur les rapports qu'entretient l'architecture avec la sexualité, le genre, ou la fabrication des subjectivités sexuelles. Plus précisément, elle entend s'attacher à certaines questions et caractéristiques que sa topologie soulève ; considérer ce que les pratiques sexuées envisagées comme troubles font à l'espace et à ses dispositifs et, inversement, ce que les lieux font aux pratiques sexuelles, sexualisées considérées comme étranges, « déviantes » (H. Becker 1985), « parias » (GSS n°11 2014), « hétérodoxes » (Ph. Combessie, S. Mayer 2013) ou du moins « non-conventionnelles » (D. Welzer-Lang 2005). Plus précisément, nous nous attachons dans cette étude aux formes de sexualités parias dites communément « libertines ». Derrière ce terme plurivoque, il s'agit d'identifier ce qui caractérise et rassemble des cultures sexuelles contemporaines distinctes qui toutes engagent cependant des individus dans des sexualités et des pratiques sexuelles non-conventionnelles, alors que ces mêmes personnes répondent et représentent parallèlement et non contradictoirement nombre d'injonctions normatives (entre autres le référent dyadique hétérosexuel) dans leur quotidien. Cartographier la planète libertine, ses