Inventaire
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OLSSON Christian



Unités

REPI Recherche et Études en Politique Internationale

Responsable d'Unité : Oui

Le REPI est une unité de recherche dont les activités principales sont dédiées à la recherche et à l'enseignement en politique internationale à l'Université libre de Bruxelles. Il est rattaché à la Faculté de Philosophie et Sciences sociales et entend poursuivre les activités entreprises par le Réseau d'Études en Politique Internationale auquel il succède. Il promeut des activités de recherche fondamentale entreprises dans le domaine des relations internationales.  Il vise à garantir un encadrement de qualité pour la production scientifique dans ce domaine particulier de la science politique (thèses de doctorat, publications, organisations de séminaires et de colloques...). En fonction de ses ressources disponibles, le REPI peut également être sollicité pour des expertises et des consultations auprès d'institutions nationales ou internationales. Il oeuvre à la diffusion des connaissances sur les sujets de politique internationale auprès du grand public. Il est conçu comme un lieu de réflexion sur les enseignements dispensés dans le cadre du Master en relations internationales organisé par le Département de science politique. L'organisation de formations spécifiques et autofinancées (écoles d'été, Executive Master) fait également partie de ses tâches.  

Directeur : Christian Olsson 

Projets

Strategic Cultures of Cyber Warfare

This project examines why and how states are developing Offensive Cyber Capabilities (OCC): human, technical and virtual tools to disrupt, destroy and exploit computer systems. It establishes a Strategic Culture-based theoretical concept and empirical analysis that explains the development and use of OCC by eight countires that are connected to the western alliance system: the US, Israel, France, Germany, the UK, Estonia, Japan and New Zealand.

Sécurité privée et pouvoir politique en Afghanistan: transformations, stratégies d'influence et formation de l'Etat

Le but de ce projet de recherche est de comprendre comment se restructure le monde de la sécurité privée en Afghanistan. La question est double par rapport au retrait de la FIAS en cours : 1/ comment l’incertitude politique crée par le processus de retrait, affecte-t-elle l’alliance entre élites du pouvoir et « nébuleuse » d’entreprises militaire privées afghanes et quels en sont les effets sur les institutions politiques afghanes ? 2/ quelle place ces entreprises prennent-elles dans la stratégie de sécurité déployée en Afghanistan en vue du « post-retrait » et comment, éventuellement, ces entreprises relayent-elles la stratégie d’influence otanienne et américaine ? 

Fighting for Humanity: The Globalization of Humanitarianism and Elite Strategies in the Global South (1960-Present)

Founded in 1863 at an international conference held in Geneva, the International Movement of the Red Cross/Red Crescent (hereafter, “the Movement”) has since become the world’s largest humanitarian network organization, with a total of 80 million staff and volunteers supporting its cause around the world. The Movement’s mission is to alleviate the suffering, preserve the dignity, save the lives, and ensure the health of populations in the event of natural and man-made disasters. The Movement is composed of the International Committee of the Red Cross (ICRC), the International Federation of the Red Cross (IFRC), and 191 National Red Cross/Red Crescent Societies. Despite being the “flesh and bone” of the Movement, National Societies are relatively understudied, especially those situated in the Global South. In order to address this gap, the objective of this project is to situate the globalization of the humanitarian movement, relief operations, and international humanitarian law in relation to this specific category of actors. Firstly, it will provide an analysis of three “extra-European” National Societies: the Kenyan Red Cross, the Haitian Red Cross, and the Indian Red Cross. Secondly, it will provide a sociological analysis of the institutional elites involved in the governance of these three National Societies, from their creation to the present. Lastly, the project will attempt to capture relations of competition and cooperation that exist within the Movement, between National Societies.

Enquête socio-anthropologique collective dans deux universités africaines partenaires

Deux institutions en Afrique sub-saharienne font l'objet d'une recherche collective de type ECRIS (Enquête Collective Rapide d'Identification des Conflits et des Groupes Stratégiques). Par cette méthode, il s'agit de saisir les conjonctures institutionnelles des deux partenaires d'appui institutionnel sur "le vif" à partir des défis, conflits et innovations auxquels ils font face actuellement. La proposition s'appuie sur le constat que les universités belges connaissent mal nos partenaires institutionnels, africains en particulier, alors que leurs institutions connaissent de véritables mutations et se trouvent à la croisée des chemins. Ces mutations concernent aussi bien les institutions nationales avec lesquelles nous travaillons que le champ universitaire plus large dans ces pays. Nos interventions, de plus en plus transversales, visant des « orientations stratégiques », sont au cœur de ces mutations sur lesquelles nous avons, en fait, peu d’information et peu de prise. La méthode ECRIS, construite par des sociologues et anthropologues du développement, visait à l’origine, à construire rapidement et collectivement une question de recherche, à structurer une problématique en partant du terrain et non d’hypothèses à priori. Elle s’inscrit dans une tradition qualitative et dans une perspective de grounded theory qui construit des hypothèses très progressivement et pragmatiquement à partir du terrain, qui est saisi par des petites équipes de recherche (Senior, Junior, Etudiant) à travers des entretiens avec des acteurs stratégiques précédemment identifiés. Cette phase de quelques jours (6 à 10 jours) est intensive et suppose un travail de confrontation systématique et quotidienne des résultats des équipes qui interrogent des acteurs stratégiques différentes. Chercheur : Maria-Martin de Almagro.

Réseau de recherche sur la sécurité internationale (ISR)

Ce Réseau de recherche sur la sécurité internationale a vocation à fournir une plateforme de recherche et d’échanges à des chercheurs, juniors comme seniors, de façon à favoriser des collaborations futures en Belgique et au-delà. Coordonné par Tugba Basaran et Christian Olsson, il s’agit de promouvoir des synergies entre chercheurs ainsi que des complémentarités entre projets de recherche. En tant que plateforme ouverte, ISR encourage le pluralisme et la diversité disciplinaire, théorique, méthodologique et empirique. Afin d’assurer la cohérence intellectuelle de l’entreprise, ce projet est fermement ancré dans un intérêt partagé pour les pratiques et processus de sécurité, la recherche empirique théoriquement fondée ainsi que pour l’international. Il s’agit d’une plateforme multilingue et les rencontres ont lieu en anglais, en français et en flamand/ néerlandais.

CYDIPLO - European Cyberdiplomacy

CYDIPLO explores the emerging field of cyberdiplomacy, in the EU and with key strategic partners. Drawing on perspectives from computer science, political science, law, and behavioural science, it explores a variety of questions, including, how is cyberdiplomacy implemented at the state, non-state, regional and global levels across key issue areas? What are the major challenges and the core diplomatic instruments applied to tackle them? Does cyberdiplomacy require new tools and mechanisms?  CYDIPLO has four key objectives:

– create a consortium of European and Asia Pacific universities to further research and teach cyberdiplomacy and internationalise existing cyber security teaching and research programmes at these universities (the consortium includes Universite libre de Bruxelles, University of Warwick, University of Leiden, University of Bologna, Tallinn University of technology, International Christian University and University of Waikato)

– foster innovative research on cyberdiplomacy and build expertise among young researchers and teachers on cyber security within the EU, Europe and with strategic partners

– professionalise cyberdiplomacy by (a) developing and embedding graduate and professional training programmes within the EU, and (b) creating teaching and learning materials and modules for emerging cyber diplomats

– combine academic and practitioner perspectives on cyberdiplomacy through stakeholder events in global cyberdiplomacy hubs. The project will lead to the production of a comprehensive handbook on cyber diplomacy, a Journal Special issue on cyberdiplomacy, the establishment of a Massive Online Open Course (MOOC) on cyberdiplomacy, a series of cyberdiplomacy issue briefs, the establishment of an online research and teaching repository in cyberdiplomacy, and the establishment of teaching exchanges between the seven partner institutions. Ultimately, CYDIPLO will create a sustainable network of both EU and non-EU partners.

OCTAV (Observatoire Collaboratif sur le Terrorisme, l'Antiterrorisme et les Violences)

Les membres d'O.C.T.A.V. s’appuient sur leurs échanges avec des praticiens de la sécurité, de la défense, du renseignement, de la justice et de l’action sociale engagés dans l’anti- et contre-terrorisme. Dans le cadre des « rencontres praticiens », des réunions de travail fermées (Chatham House Rules) sont organisées au cours desquelles des professionnels sont invités à présenter leurs activités ainsi que les limites qu’ils rencontrent dans la réalisation de leurs missions. Organisées en alternance avec les séances du séminaire de recherche, ces réunions doivent servir de plateforme d’échange et de circulation d’idées, de propositions et de savoir-faire entre les différents univers, académique et des prati-ciens, qu’elles mettent en contact.

Tunisie et Egypte : Mémoire de deux révolutions entre représentations ordinaires et constructions officielles

À partir de 2010-2011, la Tunisie et l’Égypte ont été secouées par des mouvements révolutionnaires et postrévolutionnaires historiques dont les trajectoires politiques divergentes ont marqué profondément la mémoire et la conscience politique de l’ensemble des citoyens tunisiens et égyptiens, qu’ils soient adultes, jeunes ou bien enfants. Le projet de recherche vise à la fois à étudier la manière dont les tunisiens et les égyptiens – adultes et enfants – ont vécu les événements révolutionnaires et postrévolutionnaires dans leur quotidien, leur quartier, au travail, à l’école, et à analyser la manière dont ces événements sont racontés et transmis aux plus jeunes générations à travers une transmission intime (par les mémoires individuelles et familiales) et une transmission institutionnelle et officielle (par les programmes et manuels scolaires de l’enseignement de base).  Pour ce faire, le projet part de deux niveaux d’observation et d’analyse le premier se focalisant sur la reconstruction des souvenirs et l’observation de changements (pratiques citoyennes et politiques nouvelles) des adultes et des enfants dans les espaces privé et public, et le deuxième portant sur la production et les contenus des programmes et des manuels scolaires de l’enseignement de base, avant et après les mouvements révolutionnaires en Tunisie et en Égypte. En posant un regard sur des acteurs – citoyens tunisiens et égyptiens – et des objets – programmes et manuels – la recherche met en avant les représentations qu’ont ces acteurs des événements pour les confronter et les assembler à une écriture officielle de l’histoire, telle que l’on trouve dans les textes scolaires et ministériels. La coexistence de mémoires divergentes – individuelle, familiale, collective, officielle, non officielle – relatives à un même événement, constitue un patrimoine non-institutionnalisable de la mémoire des révolutions tunisienne et égyptienne et révèle des grilles de lecture nouvelles pour l’écriture de l’histoire du temps présent de ces deux pays.

La cartographie du champ des professionnels de l'(in)sécurité à l'échelle européenne

Ce projet de deux ans (2013-2015), impliquant une douzaine de chercheurs, est financé au titre d’un programme FP7 (« Source ») et coordonné par Didier Bigo à King’s College. Il se structure autour de trois workshops.  Un premier workshop de 2 jours visera à déterminer la valeur ajoutée de l'hypothèse d'un champ de la sécurité à l’échelle européenne et à réfléchir à la méthode et à la constitution d’une base de données commune permettant de la tester. Un second workshop au bout de 6 mois devrait permettre de faire le point sur la documentation recueillie et à réfléchir aux techniques de visualisation. Nous regarderons ici notamment comment les méthodes d’analyse de correspondances multiples (ACM) ou d’analyse de réseaux (au travers du Medialab à Sciences Po Paris) sont utiles ou non pour nous. Un troisième workshop au bout de 18 mois visera à présenter les résultats sur la sécurité intérieure en Europe et à inviter des personnes travaillant sur des sujets liés à la sécurité extérieure de l’UE de façon à analyser les parallèles, les interactions et les interpénétrations.

Le gouvernement des ressources "vertes". Une sociologie politique de l'extraction et de la financiarisation du lithium

Face à la crise écologique, l’une des réponses des États et des entreprises est de promouvoir une « croissance verte » fondée sur le développement d'industries considérées comme moins polluantes que les produits et les processus de production existants, mais qui accroissent pourtant l’extraction de certaines matières premières, avec des conséquences néfastes sur l’environnement. Ce projet a pour objectif de comprendre en quoi le développement de ces industries « vertes » contribue à la financiarisation des matières premières et à la transformation des modalités de leur extraction. Il s’intéresse pour cela au lithium, nécessaire à la production des batteries lithium-ion utilisées notamment par les voitures électriques. Alors que les travaux sur les politiques et le gouvernement de la transition écologique sont pour la plupart centrés sur l’action publique, l’originalité de ce projet est de combiner les apports mutuels de travaux sur l’extractivisme et l’action publique environnementale, et de travaux en sociologie économique et en économie politique, pour intégrer à l’analyse le rôle des entreprises, des marchés, et des institutions marchandes. Le projet est articulé en trois composantes qui s'appuient sur le cas de l'Argentine, qui dispose des plus grandes réserves de lithium au monde, et de l'Union européenne, qui construit une politique d’appui à l'industrie des batteries lithium-ion, dans un objectif de transition écologique mais aussi industriel, visant à assurer sa souveraineté énergétique et économique, en particulier vis-à-vis de la Chine. La composante 1 portera sur la construction des politiques d'appui à l'extraction de lithium et à la production de batteries en Argentine et au sein de l'Union européenne. La composante 2 portera sur la construction et la financiarisation du marché du lithium. La composante 3 portera sur la contestation de l’extraction du lithium et sur les régulations dont celle-ci fait l'objet au nom de la « transparence ».

ACROPOLIS (Academic Research Organisation for Policy Support) Governance For Development

Le projet de recherche vise à faciliter une mise en 'uvre plus efficace d'une approche globale de la coopération au développement et de la sécurité dans les pays partenaires de la coopération belge au développement. La question centrale de la recherche est la suivante: quels types de réseaux de gouvernance sont nécessaires pour mettre en 'uvre efficacement une approche globale de la coopération belge au développement? Le projet accordera une attention particulière, d'une part, aux processus 3D-LO (Défense, Développement, Diplomatie - Law and Order) et ICP (Integrated Country Policy) déjà initiés au sein de la coopération belge au développement et, d'autre part, aux l'importance de faire le lien entre le nexus sécurité-développement et le nexus humanitaire-développement. 

Les frontières en tant qu'expression étatique: acteurs formels et informels

Sur la base de recherches antérieures centrées sur les économies politiques des conflits prolongés en Géorgie (doctorat), ce projet se concentre sur le sujet de l'établissement et du maintien des frontières. Il élargit le champ d'étude en examinant les acteurs et les processus formels et informels, ainsi que les processus locaux et internationaux, et vise à combler le fossé entre la micro et macro analyse. Il se concentre sur un certain nombre d'études dans ou en marge du voisinage européen, permettant le travail de terrain et la collecte de données parmi de nombreuses parties prenantes concernées. En plus des recherches en cours sur la ligne de cessez-le-feu abkhazo-géorgienne, antérieure à la date de 2017 et qui concerne la création de frontières en conjonction avec des processus séparatistes, ce projet se concentre sur le cas du Javakheti en Géorgie du Sud et des frontières dans le Sahara-Sahel.

Les relations internationales des groupes armés non-étatiques (RIGANE)

Ce projet porte sur les organisations (ou mouvements) politico-militaires non-étatiques: leurs stratégies « d’extraversion » se traduisant par l’institutionnalisation d’une para-diplomatie ou « politique étrangère ». Bien loin de l’image médiatique que ces « agissements à l’étranger » tourneraient uniquement autour de la captation des ressources illicites de la mondialisation, bien loin de l’image que la majorité de ces groupes armés - en particulier islamistes - se seraient volontairement mis au ban de la « communauté internationale » en s’engageant dans le « crime organisé transnational », cette para-diplomatie donne souvent à voir une véritable recherche de reconnaissance et de légitimité politique internationales.

Guerre et Po : les guerres comme facteur de reconfiguration du politique

Ce projet de recherche rassemblant 21 chercheurs sur trois ans, financé par la Mairie de Paris (« Lauréat Emergence »), coordonné par Amandine Gnanguenon (PhD), propose d'appréhender les rapports changeants du phénomène « guerre » au (et à la) politique. Comment les guerres reconfigurent-elles le politique ? Comment, dans le désordre apparent, les situations guerrières produisent-elles des ordres politiques ? De quelle manière, les contextes guerriers provoquent-ils un changement dans la perception des normes, notamment celles de la légalité et de la légitimité ? Comment les acteurs influencent-ils l'évolution des reconfigurations politiques engendrées par la guerre et favorisent-ils leur pérennisation ? Enfin, comment comprendre que, alors même que la question du gouvernement se pose, la « forme-Etat » représente toujours la référence la plus mobilisée en situation de guerre ?