Inventaire
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DEMEESTERE Isabelle



Unités

Labo repro

Responsable d'Unité : Oui

Travaux de recherche articulés sur les sciences de la reproduction incluant les technologies de procréation médicalement assistée: préservation de la fertilité chez les patientes à haut risque de défaillance ovarienne précoce, aspects génétiques de la stérilité et de la défaillance ovarienne précoce, cryobiologie des gamètes. Le laboratoire développe également un volet bioéthique et épidémiologique de la reproduction humaine. 

Projets

Centre épidémiologie périnale (CePiP) et études épidémiologiques

Le Centre d'épidémiologie périnatale (CePiP) a été créé à l'initiative du laboratoire et reprend toutes les naissances vivantes et les mort-nés déclarés sur le territoire des Régions bruxelloise et wallonne depuis 1er janvier 2008. Ces données permettent de réaliser des études épidémiologiques poussées dans le domaine de l'obstétrique et de la PMA. Ces données peuvent être comparées aux données du Collège des médecins « médecine de la reproduction (Collège) afin d'analyser la santé périnatale des grossesses issues de PMA en comparaison avec celle des grossesses conçues spontanément dans deux régions belges (Bruxelles et Wallonie), dans un contexte de bonne accessibilité à la PMA et de politique préventive à l'égard des grossesses multiples. 

Etude des mécanismes régulant la folliculogénèse

La cryopreséservation des ovaires est une des techniques les plus frequement proposée pour preserver la fertilité avant traitements anticancéreux. Actuellement, la transplantation de tissu ovarien est la seule procédure permettant l'utilisation du tissu ovarien cryopréservé en vue de procréer. Cependant ces techniques comprennent plusieurs limitantes et le projet vise donc à développer une alternative: la cultures folliculaires in vitro permettant l'obtention d'embryons à partir de tissu ovarien préalablement cryopréservé sans nécessité de greffe. La culture folliculaire in vitro à partir de tissu ovarien cryopréservé offre l'avantage d'utiliser le tissu ovarien cryopréservé de manière optimale et sans risque de retransmission de cellules néoplasiques. Chez l'humain, la longueur du cycle de folliculogenèse rendent ces techniques complexes et elles ne sont donc pas encore d'application clinique. Au sein du laboratoire, les techniques de culture folliculaire in vitro ont été développées sur modèle murin, afin d'étudier différents facteurs intervenant dans la folliculogenèse. Plus récemment, le laboratoire s'est intéressé aux processus d'activation des follicules primordiaux sur modèles animal et humain et plus particulièrement aux rôles de la voie PI3K/Akt/mTOR et Hippo dans ce processus.

Gonadotoxicité et protection des ovaires lors de traitements chimiothérapeutiques

Le laboratoire a développé une importante activité de recherche clinique en collaboration avec les centres oncologiques en Belgique et à l’étranger. Le but est d’étudier l’impact des nouvelles thérapies sur la fonction ovarienne et la fertilité ainsi que de développer des approches pharmacologiques afin de préserver la fertilité. Le laboratoire s'est ainsi intéressé à l'effet protecteur des analogues de la Gonadotropin-releasing Hormone (GnRHa) administrés durant la chimiothérapie chez les patientes atteintes de lymphomes (POF trial- NCT01160315). Cette étude a permis de développer un large réseau de collaborations internationales et de confirmer son expertise dans l'évaluation de la gonadotoxicité des chimiothérapies. 
Actuellement, le laboratoire est impliqué dans plusieurs études académiques nationales et internationales comme laboratoire de référence (POSITIVE  NCT02308085 ; AHL-2011 NCT01358747) ou en tant que promoteur (BROVALE  NCT02661932 ; CHANCE NCT02595255 ; fAMHOPE). De nombreuses études rétrospectives ont également été menées dans notre laboratoire permettant l'élaboration d'articles ou de TFEs.

Récemment, le laboratoire s'est également intéressé au développement de nouveaux agents protecteurs pendant la chimiothérapie. Grâce à leur capacité de modeler l'expression de différent gènes, les micro-RNAs (miRNAs) se sont révélés d'un intérêt majeur en oncologie. Ils peuvent en effet moduler la réponse tumorale à la chimiothérapie via la régulation post- transcriptionnelle des gènes. Dans ce projet, nous utilisons ces propriétés thérapeutiques prometteuses pour développer de nouvelles cibles afin de prévenir les effets de la chimiothérapie sur les ovaires. 

De plus le labo étudie l’impact des nouveaux traitements anticancéreux sur les gonades, et plus particulièrement pour les patientes ayant une mutation génétique prédisposant au cancer du sein (BRCA) grâce au modèle animal transgénique et à l’utilisation du tissu ovarien donné pour la recherche.

Maturation et vitrification ovocytes humains : efficacité et implications cliniques

Le projet vise à évaluer et developer les techniques de maturation in vitro et vitrification ovocytaire afin d'améliorer les taux de survie post décongélation et la compétence de l'ovocyte à donner naissance à un embryon. Ce projet a permis le développement d'alternative à la congélation du tissu ovarien en vue de preserver la fertilité.Chez les patientes présentant un cancer du sein, les stimulations ovariennes aux gonadotrophines associées aux inhibiteurs de l'aromatase sont actuellement proposés afin de conserver des ovocytes matures. L'efficacité et l'innocuité de ces protocoles font l'objet de plusieurs projets au laboratoire de recherche.  

Cryopréservation de tissu ovarien et transplantation

Grâce aux progrès réalisés dans le diagnostic et le traitement en oncologie, le taux de survie des patients traités pour cancer a considérablement augmenté ces dernières décennies. La qualité de vie à long terme de ces patientes devient donc une préoccupation majeure incluant leur fertilité. Les traitements anticancéreux induisent une défaillance ovarienne dans plus de 40% des cas. Les travaux sur la préservation de la fertilité sont ainsi devenus l'axe principal de recherche Clinique et fondamentale du laboratoire. Le projet de recherche a pour but de prévenir cette complication en développant plusieurs voies de recherche dont la cryopréservation du tissu ovarien permettant le stockage de gamètes sous forme de follicules primordiaux et la transplantation du tissu ovarien cryopréservé. Le laboratoire a ainsi mis en place une banque de tissu ovarien à l'hôpital Erasme depuis 1999 et est devenu le centre de référence pour une quinzaine d'unité oncologique en Belgique.  Notre laboratoire s'est montré particulièrement innovateur dans la technique de transplantation du tissu ovarien en reportant un des premiers enfants nés de cette procédure. Il reste cependant des cas où la greffe reste impossible pour le moment. En effet, dans certaines pathologies à plus haut risque de dissémination au sein des organes tels que les leucémies et lymphomes non hodgkinien, le risque de développement tumoral après greffe reste important. Dans d’autres pathologies tels que les neuro- et médulloblastome, ce risque est peu connu. La greffe de tissu ovarien cryopréservé n’est pas indiquée dans ces cas mais malheureusement aucune alternative n’est actuellement disponible pour utiliser ce tissu ovarien en vue de restaurer la fertilité. Le laboratoire met au point, en collaboration avec le département de génétique (CUB Erasme), des techniques hautement sensibles pour permettre la détection de ces cellules résiduelles dans le tissu ovarien avant greffe et assurer l’innocuité de celle-ci.