Inventaire
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LO BUGLIO David



Unités

AlICe - Laboratoire d'Informatique pour la Conception et l'Image en Architecture

Créé en 1994, le laboratoire AlICe s'intéresse à l'analyse formelle et à la représentation graphique de l'architecture. En envisageant le modèle 3D comme source de connaissance et comme socle d'étude de l'objet architectural, le laboratoire cherche à établir une forme de continuité historique entre méthodes projectives traditionnelles et outils numériques contemporains. Ces réflexions, qui se situent dans un contexte exclusivement épistémologique, concernent autant la compréhension des codes des modes de représentation canoniques que la génération de formes par modèle procédural, ou encore le relevé photogrammétrique ou l'impression 3D. Un des terrains d'investigation favori pour une telle approche analytique est l'architecture structuraliste et théorique produite pendant les années 1970 et 1980 aux États-Unis ou en Europe.
Le laboratoire développe par ailleurs un savoir spécifique dans le domaine de l'acquisition de données d'objets du patrimoine architectural par empreinte numérique tridimensionnelle, ainsi que dans l'étude des représentations d'architecture qu'il est possible d'extraire de ces mêmes empreintes. Le champ d'application directe de ces derniers travaux est la création de documents de support à l'analyse architecturale, à des hypothèses de restitution d'états antérieurs du bâtiment, ou à la restauration.

Le laboratoire ait partie de la plateforme de recherche PANORAMA, qui regroupe AlICe, le CReA et le LISA sur des questions d'étude, de relevé et de représentation numérique 3D du patrimoine archéologique et architectural.

Projets

Relevé orthophotographique et coupes orthophotographiques du Musée Van Buuren

Ce projet (effectué entre 2008 et 2009, au début du relevé numérique 3D) se focalisait sur la création d'archives numériques du patrimoine bâti. A terme, ce type de travail visait à la mise au point d'une procédure peu coûteuse sur base d'un matériel simple et léger pour la création de documents-relevés à usages multiples, donnant lieu à un support de restauration, d'analyse architecturale et historique, et enfin d'archivage par empreinte numérique, de typologies bruxelloises communes ou extraordinaires, en collaboration avec la Direction des Monuments et Sites de la Région de Bruxelles-Capitale, et comme support de travail pour celle-ci. Bien que le sujet traité s'inscrive dans une problématique globale d'archivage, nous n'intervenions pas dans la gestion de ces archives. La procédure que nous mettions au point se contentait d'être rigoureuse, documentée, et de se conformer aux usages en vigueur en termes d'échange et de pérennité des données. Notre réflexion se situait donc en amont des procédures de classement d'archives, et portait sur une transcription pertinente de l'objet de patrimoine architectural en archives numériques, en fonction de moyens matériels définis et de l'usage potentiel précis des documents produits. Notre processus de relevé consistait globalement à produire de manière systématique des vues hybrides entre l'élévation géométrale et la photographie, autrement dit des orthophotograhies. L'orthophotographie, telle que nous l'entendons, correspond à une photographie géométriquement redressée, permettant la concordance métrique des points de la photographie avec chaque point correspondant sur l'élévation relevée. Le résultat obtenu équivaut à la projection orthogonale photographique de ladite élévation. Ce processus d'acquisition de données est développé ci-dessous et ne nécessitait qu'un appareil photo reflex de bonne qualité ainsi que quelques programmes informatique 2D et 3D. La méthode de relevé a été appliquée à sept espaces intérieurs remarquables du Musée Van Buuren. Ensuite, nous avons mis en relation des élévations orthophotographiques au sein de coupes dessinées sur base d'un relevé effectué par le bureau d'architectes Barbara Van der Wee, ainsi que des dessins d'exécution du projet original.

Relevé par GPR-aérien et représentation du non-visible: Mise en place d’une méthodologie-pilote à Pachacamac

Ce projet porte sur l’élaboration d’une technique de prospection géophysique non-destructive innovatrice (le géoradar (GPR) par drone), la visualisation, l’interprétation et, in fine, l’exploitation de données massives comme outil de connaissance et d'étude des objets patrimoniaux et architecturaux. Le choix du cas d’étude s’est porté sur le site monumental de Pachacamac, situé au sud de Lima (Pérou). Il se justifie par plusieurs critères : d’abord, les caractéristiques physiques et morphologiques du site permettent une exploitation optimale de la technique de géoradar aérien, ensuite, le contexte archéologique et les questionnements sur l’organisation du site nécessitent de l’aborder dans son échelle globale. C’est dans ce contexte que ce projet entend déployer une méthodologie-pilote basée sur le relevé du non-visible. En faisant appel aux méthodes de numérisation les plus récentes que sont la photogrammétrie aérienne et le GPR monté sur drone, le projet ambitionne :
- d’identifier les zones bâties, aujourd’hui non-visibles des faubourgs du site ;
- d’accroître nos connaissances sur les logiques de conceptions urbaines à Pachacamac ;
- d’aider les archéologues à développer des stratégies de fouilles non-aléatoires dans des zones amorphes ;
- de modéliser un processus applicable à d’autres sites archéologiques.