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Unités

Laboratoire d'anatomie pathologique

Les activités de recherche du laboratoire sont axées sur l'identification et la validation de nouveaux biomarqueurs à visée diagnostique, pronostique et théranostique, essentiellement dans le domaine de l'oncologie humaine. Ces activités combinent recherche fondamentale et recherche clinique.Depuis plus de 15 ans, ces recherches se sont focalisées sur des biomarqueurs protéiques mis en évidence sur du tissu humain ainsi que des modèles in vitro (cultures cellulaires) et in vivo (modèles animaux). La technique d'immunohistochimie (IHC) joue un rôle essentiel dans la validation de ces biomarqueurs car, contrairement à d'autres techniques biochimiques, elle offre un contrôle morphologique et permet ainsi de localiser l'expression de protéines aux niveaux histologiques et cellulaires. Une étroite collaboration avec le Laboratoire de l'Image: Synthèse et Analyse (LISA, Ecole polytechnique, U.L.B., www.lisa.ulb.ac.be) nous a permis de développer des approches standardisées pour caractériser les expressions protéiques, en intégrant les capacités offertes par l'analyse d'images numériques. Cette collaboration multidisciplinaire a donné lieu à la création de l'unité de recherche interfacultaire DIAPath (Digital Image Analysis in Pathology, www.ulb.ac.be/rech/inventaire/unites/ULB723.html), qui est intégrée au Centre de microscopie et d'imagerie moléculaire (CMMI, Biopark de Gosselies, www.cmmi.be).Notre expérience dans le domaine des biomarqueurs est également sollicitée par d'autres équipes de recherche académiques et industrielles. Dans le cadre de ces collaborations, nous sommes amenés à analyser des tissus tumoraux de diverses origines ainsi que des échantillons histologiques provenant d'autres pathologies, par exemple dans le cadre de maladies inflammatoires, de diabète ou encore de maladies du greffon. 

Projets

Rôle des myofibroblastes dans la récidive du cancer rectal traité par radiochimiothéapie néoadjuvante

L'invasion tumorale survient au sein d'un écosystème où il existe une interaction entre les cellules cancéreuses et les cellules hôtes constituant l'environnement tumoral. Les tumeurs métastatiques comportent plusieurs écosystèmes dont la tumeur primitive, les ganglions lymphatiques et les sites méastatiques à distance. Les myofibroblastes appartiennent au groupe des cellules hôtes. Ces cellules ont récemment été décrites dans la promotion de l'invasion tumorale et dans la dissémination métastatique de différents cancers. L'effet de la radiochimiothéapie sur les myofibroblastes est méconnu. Néanmoins, les patients atteints d'un cancer rectal ayant bénéficié d'une radiothérapie préopératoire et présentant une récidive locale présentent plus fréquemment des métastases à distance que les patients n'ayant pas reçu ce traitement. Dans nos travaux préliminaires, nous avons observé une expression immunohistochimique plus élevée d'alpha-SMA (marqueur de la différenciationmyofibroblastique) au sein de tissus tumoraux par rapport aux tissus indemnes de malignité; cette expression semble plus élevée dans les tissus irradiés  par rapport aux nonirradiés.De plus, l'analyse du transcriptome réalisée sur des myofibroblastes irradiés  a montré l'induction de gènes impliqués dans le cycle cellulaire comme le gène de l'IGF1 qui intervient dans l'apoptose.Notre hypothèse est que le traitement néoadjuvant du cancer rectal, notamment la radiothérapie, induit des altérations au sein des cellules mésenchymateuses favorisant la récidive tumorale et la formation de métastases. Afin de valider cette hypothèse, nous étudions l'expression immunohistochimique de différents marqueurs au sein de deux cohortes de cancers rectaux irradiés et nonirradiés. Par des cultures in vitro, nous évaluons les molécules sécrétées par des myofibroblastes irradiés. Des modèles animaux nous permettrons d'apprécier l'implication des myofibroblastes dans la dissémination métastatique.