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Unité : Centre de Recherche en psychologie sociale et interculturelle | ULB103
Ce projet de thèse s’intéresse au sentiment de propriété corporelle et, plus spécifiquement, à son altération, c’est-à-dire au sentiment d’une personne que son corps ne lui appartient plus complètement. Dans les cultures occidentales, les femmes vivent de façon quotidienne des expériences d’objectification de leur corps. Les regards insistants, les commentaires déplacés, la pression médiatique autour de l’apparence, le harcèlement, mais aussi les agressions et les abus sexuels consistent en des atteintes à la propriété du corps (Gervais et al., 2013). Si les conséquences sur la santé mentale ont fait l’objet d’un intérêt croissant depuis les débuts de la Théorie de l’Objectification (Fredrickson & Roberts, 1997), aucune recherche ne s’est penchée sur la façon dont le sentiment de propriété corporelle pouvait se modifier à la suite d’expériences chroniques d’objectification, ni même en regard d’enjeux socioculturels et politiques ciblant le corps (par exemple, la question du droit à l’avortement). De surcroît, le sentiment de propriété corporelle n’est, de façon générale, étudié que sous la perspective des neurosciences cognitives (Tsakiris, 2010), notamment au moyen de paradigmes expérimentaux tels que l’illusion de la main en caoutchouc (The Rubber Hand Illusion) (Costantini & Haggard, 2007). L’objectif général de cette thèse est d’étudier le concept du sentiment de propriété corporelle dans sa dimension psychologique et sociale. Un premier axe de recherche consistera à définir le construit du sentiment de propriété corporelle et de proposer un outil de mesure psychologique en passant par les différentes étapes de validation psychométrique de l’outil. Un deuxième axe de recherche aura pour but d'examiner les antécédents et conséquences psychosociales du sentiment de propriété corporelle.
• Financement de base institutionnel