Les études sur les armées africaines dans les opérations de maintien de la paix existent en nombre important et sont sans cesse actualisées. En
revanche, malgré le rôle grandissant qu’elle assure dans les opérations de maintien de la paix, la composante policière a été peu explorée – ou
explorée par des études fort théoriques, insuffisamment documentées sur le plan empirique  Le manque de connaissance porte non seulement sur les déploiements
policiers à l’extérieurs eux-mêmes mais aussi sur les effets de ces déploiements sur les forces de police à leur retour dans leurs pays
d’origine. Le développement de connaissance sur ces questions s’avère d’autant plus pressant lorsque l’on sait que les forces de police africaines font
l’objet de critiques régulières pour népotisme, corruption ou pour leur rôle dans les actions de répression politique des opposants. On ne perdra pas
non plus de vue le fait que la plupart des forces de police qui contribuent à ces missions, et qui sont issues d’Etats dits fragiles, sont en cours de
restructuration comme dans le cas du Burundi. Notre projet entend contribuer à la résorption des lacunes en la matière à partir d’une étude de cas se
concentrant sur la situation contemporaine du Burundi. Plus précisément, nous comptons, dans le contexte de ce projet, nous poser les questions
suivantes : quelles sont les effets de la participation aux opérations multinationales de maintien de la paix pour les forces de police du Burundi ? Quelles sont
les conséquences de ces déploiements pour l’organisation policière dans son ensemble ? Quels effets, le cas échéant, cette expérience a-t-elle sur
la façon dont la police assure ses missions lorsqu’elle est de retour au Burundi ?  
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