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Neurosciences


Comprendre le fonctionnement du cerveau est sans conteste l'un des défis les plus exaltants qui s'offrent à la science. Car le cerveau est non seulement la structure la plus complexe du monde vivant, mais il constitue aussi une grande part de ce qui nous caractérise comme espèce humaine. Mais comprendre le cerveau est également un enjeu majeur pour nos sociétés, confrontées au fléau que constituent les maladies neurologiques, et tout particulièrement les maladies neurodégénératives liées au vieillissement. Les enjeux sont notamment de comprendre comment 20.000 gènes contrôlent le câblage des milliards de synapses qui relient entre eux nos neurones, quelles influences exerce l'environnement sur le développement du cerveau, du fœtus au jeune adulte, ainsi que sur les altérations liées à l'âge, ou encore quels mécanismes conduisent à des pathologies comme l'épilepsie, l'autisme, les addictions ou la maladie d'Alzheimer. Pour expliquer comment le cerveau travaille - ou dysfonctionne -, il faut étudier des mécanismes à l'œuvre à des échelles très différentes, des gènes aux neurones, aux circuits neuronaux, à la perception, au comportement et à la conscience. La recherche en neurosciences est donc éminemment pluridisciplinaire, des processus moléculaires aux sciences cognitives, en passant par la neurophysiologie et la neuro-imagerie. À l'ULB, toutes ces expertises sont rassemblées au sein de l'UNI (le « ULB Neuroscience Institute »), qui réunit plus de 150 chercheurs issus de 17 groupes de recherche dans quatre facultés. Les recherches à l'UNI s'appuient sur la recherche clinique et ont à leur disposition un ensemble exceptionnel d'équipements, notamment en résonance magnétique fonctionnelle, électro-encéphalographie, et magnéto-encéphalographie, permettant d'étudier le fonctionnement neuronal lors de l'exécution d'une action précise avec une résolution temporelle de l'ordre de la milliseconde.


Santé et soins


Les recherches visant à protéger la santé humaine sont extrêmement développées à l'ULB. Impliquant médecins, psychologues, biomécaniciens, kinésithérapeutes, ostéopathes, biologistes, pharmaciens, chimistes, ingénieurs, physiciens, mathématiciens, elles s'appuient sur le réseau hospitalier de l'ULB, à Bruxelles (hôpitaux universitaires Erasme, Bordet, Brugmann et Huderf, réseau Iris) et dans le Hainaut (Charleroi, La Louvière, Mons). Les synergies avec le réseau hospitalier permettent la mise en œuvre des démarches de la médecine « translationnelle » et personnalisée: du laboratoire au lit du patient et réciproquement. Les recherches les plus avancées sont ainsi mises au service des patients, et en retour les caractéristiques cliniques des patients et les données conservées dans les biobanques ou obtenues par séquençage du génome des patients sont analysées, notamment par le biais de la bioinformatique, afin de faire progresser la recherche. Dans le domaine médical, de très grands efforts de recherche portent sur le cancer, le système immunologique et ses déficiences, les maladies neurologiques, les maladies infectieuses (notamment sida et maladie du sommeil), le diabète, les maladies cardiovasculaires, l'infertilité, ou encore les relations entre microparticules et maladies cardiovasculaires ou les problématiques liées à la motricité et à la revalidation, en particulier chez les personnes âgées et les nourrissons. Plusieurs équipes de l'ULB travaillent également sur des thématiques socialement importantes comme celle des facteurs psychologiques associés à la prévention, au dépistage, au traitement et à la palliation des affections médicales (en particulier les cancers), la prise en charge de patients atteints de maladies chroniques, les dépendances et addictions, différentes psychoses, ou encore le vécu autour de la conception et de la naissance. Les laboratoires de recherche de la Faculté de Pharmacie utilisent les techniques biochimiques et bioanalytiques les plus avancées ainsi que des plateformes performantes afin d'identifier de nouveaux principes actifs et cibles thérapeutiques, et développer de nouveaux médicaments plus efficaces et plus sûrs. Une collaboration poussée existe également entre équipes médicales et ingénieurs ou physiciens afin de développer de nouveaux outils à usage médical, allant de l'imagerie à la mise au point d'instruments chirurgicaux moins invasifs. Enfin, les dimensions socioéconomiques, sociales et psychosociales, éthiques et culturelles des politiques de santé et de promotion de la santé sont étudiées très activement, en particulier les spécificités des comportements liés à la santé, y compris du point de vue des inégalités sociales, les besoins en ressources humaines dans les structures de soins, les programmes de vaccination, la surveillance des cancers et des maladies chroniques, etc. Une attention toute particulière est portée aux pays en développement, avec lesquels existent de nombreuses collaborations et programmes de recherche et de formation.