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Environnement, sciences de la Terre, organismes et populations


La préservation de la biodiversité et la lutte contre les effets négatifs des changements climatiques constituent des préoccupations majeures de notre siècle. Une recherche scientifique libre et indépendante est essentielle pour poser correctement les problèmes et pour proposer des solutions: l'esprit critique qui caractérise la science est soucieux des implications sociétales, mais il doit rester indépendant des intérêts politiques et socio-économiques. À l'ULB, des équipes pluridisciplinaires s'intéressent à la paléoclimatologie à travers l'étude des glaces polaires anciennes, aux processus à l'œuvre dans l'atmosphère terrestre à partir de relevés satellitaires, aux échanges entre l'atmosphère, la couverture terrestre et les océans, ou encore à l'évolution de la Terre et à la vulcanologie. Les recherches sur le vivant couvrent un spectre très large: depuis les recherches fondamentales de biologie théorique et de biologie moléculaire des plantes et des animaux, y compris sur l'émergence du vivant, jusqu'aux études de terrain dans de nombreuses régions du monde, portant notamment sur les communautés d'insectes, la biologie marine, l'écosystème des mangroves tropicales, la biodiversité végétale en Afrique centrale (avec des collections d'une richesse exceptionnelle), ou les nombreuses formes d'interactions entre les hommes et l'environnement. Rappelons que le professeur Paul Duvigneaud (1913-1991) fut dès les années 1950 l'un des protagonistes internationalement reconnus de l'écologie, particulièrement en milieu urbain. Ces recherches menées à l'ULB débouchent sur des projets souvent très concrets, qu'ils portent sur la phytoremédiation des sols, la compréhension des migrations de plantes et d'animaux liées aux changements climatiques et à l'activité humaine, la propagation de la grippe aviaire, ou encore l'aquaculture en milieu tropical.


Structure de la matière et sciences de l'univers


Qu'est-ce que la matière, l'espace et le temps? Quelles sont les forces fondamentales de la nature? D'où vient notre univers? Comment va-t-il évoluer? Comment expliquer l'émergence de systèmes complexes à partir de constituants simples? Les chercheurs de l'ULB sont nombreux et très actifs dans les domaines de la science, tant théoriques qu'expérimentaux, qui visent à répondre à quelques-unes de ces questions: physique mathématique et théorie des cordes, gravitation quantique, physique théorique et expérimentale des particules élémentaires, astroparticules, cosmologie, astrophysique et recherche d'exoplanètes, physique nucléaire, chimie théorique, chimie quantique, spectroscopie expérimentale, systèmes complexes, processus non-linéaires. Ces travaux s'inscrivent dans une forte tradition de recherche théorique à l'ULB, remontant à Théophile De Donder (1872- 1957), et illustrée par Ilya Prigogine (1917- 2003), prix Nobel de chimie en 1977, François Englert (né en 1932), prix Nobel de physique en 2013 et Robert Brout (1928-2011), ensemble prix Wolf en 2004 ou encore aujourd'hui les professeurs Marc Henneaux et Pierre Gaspard, titulaires du prix Francqui. Beaucoup de ces recherches sont menées en dialogue avec d'autres disciplines, fondamentales ou appliquées: mathématique et informatique, biologie théorique, sciences de l'ingénieur, sciences des matériaux, imagerie médicale, électronique, instrumentation… Parmi les réalisations les plus brillantes dans le domaine expérimental, il faut souligner la contribution de Jean Jeener (né en 1931) à l'invention de la résonance magnétique nucléaire à deux dimensions, source de l'imagerie médicale d'aujourd'hui.


Synthèse moléculaire, matériaux, énergie, ingénierie


Contribuer au développement économique et à l'amélioration des conditions de vie de nos concitoyens et de l'ensemble de l'humanité, et y travailler dans une perspective durable, respectant les ressources de la planète et veillant à laisser aux générations futures un monde plus équilibré, voici les défis qui s'offrent plus que jamais aux sciences de l'ingénieur et aux sciences physico-chimiques appliquées. À l'ULB, plusieurs équipes fortes travaillent à élaborer de nouveaux matériaux rencontrant les exigences du développement durable, notamment dans les traitements de surface, la recherche sur les matériaux « intelligents », les polymères organiques, ou encore les semiconducteurs à cristaux liquides. Dans le domaine de l'énergie, qui constitue un enjeu crucial du développement durable, les recherches concernent notamment le développement d'énergies renouvelables comme le photovoltaïque, l'éolien ou la biomasse, l'optimisation de la production des énergies traditionnelles, les problématiques du transport et de la consommation de l'énergie. L'optimisation des processus industriels, avec en particulier l'étude de la catalyse, et les problématiques de la construction durable sont au centre de nombreux travaux. L'une des forces de ces recherches à l'ULB est la collaboration avec les équipes théoriques, en physique, en chimie, en nanosciences, ou en modélisation mathématique. Ces recherches sont souvent menées en collaboration avec des entreprises, et elles bénéficient de financements importants par les pouvoirs publics régionaux de Bruxelles et de Wallonie (notamment les pôles de compétitivité GreenWin, Mecatech et Skywin) et les pouvoirs européens (programmes-cadres). Elles conduisent à des dépôts de brevets et à la création d'entreprises spin-off.