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Dispositifs spatiaux pour sexualités parias. Cartographie d'une planète libertine

Unité : hortence - centre de recherche en histoire, théorie et critique de l'architecture | ULB736



Description :


En matière de recherches associant gender studies et architecture, rares sont celles qui ont intégré dans leurs préoccupations les évolutions les plus
récentes de la pensée queer et la distance critique que celle-ci oppose à l'égard des normes qui régulent le conformisme social et culturel. Plus
spécifiquement - et plus largement à la fois -, la question des rapports entre les sexualités comme constructions socio-culturelles et les enjeux spatiaux
que celles-ci soulèvent ont souvent été mis de côté, comme si l'étude des un(e)s n'engageait pas les autres, ou trop peu pour être envisagé(e)s
valablement. Si certains travaux de Paul Beatriz Preciado pourraient être considérés, à de multiples égards, comme exemplaires d'une ouverture pour l'«
architecture » à ces (re)positionnements politiques et épistémologiques, force est de reconnaître parallèlement que les pistes offertes par la
pornotopie (P. B. Preciado 2004, 2011) n'ont pas encore été exploitées, et que l'exhorte de Preciado pour une prise en considération de l'espace comme
dispositif de potentielle pratique de désobéissance biopolitique (P. B. Preciado 2012) n'a pas encore été suffisamment entendue. La présente recherche
entend envisager cette pornotopie comme prétexte heuristique capable de renouveler notre regard sur les rapports qu'entretient l'architecture avec la
sexualité, le genre, ou la fabrication des subjectivités sexuelles. Plus précisément, elle entend s'attacher à certaines questions et caractéristiques que sa
topologie soulève ; considérer ce que les pratiques sexuées envisagées comme troubles font à l'espace et à ses dispositifs et, inversement, ce que
les lieux font aux pratiques sexuelles, sexualisées considérées comme étranges, « déviantes » (H. Becker 1985), « parias » (GSS n°11 2014), «
hétérodoxes » (Ph. Combessie, S. Mayer 2013) ou du moins « non-conventionnelles » (D. Welzer-Lang 2005). Plus précisément, nous nous attachons dans
cette étude aux formes de sexualités parias dites communément « libertines ». Derrière ce terme plurivoque, il s'agit d'identifier ce qui caractérise et
rassemble des cultures sexuelles contemporaines distinctes qui toutes engagent cependant des individus dans des sexualités et des pratiques sexuelles
non-conventionnelles, alors que ces mêmes personnes répondent et représentent parallèlement et non contradictoirement nombre d'injonctions normatives
(entre autres le référent dyadique hétérosexuel) dans leur quotidien. Cartographier la planète libertine, ses

Liste des responsables :


  • BERGILEZ Jean-Didier


Liste des bailleurs :


  • Financement de base institutionnel